mie [3]
nf (mie)
- 1Abréviation du mot amie.
Non, ma mie, et ton coeur pour cela m'est trop cher
. [Molière, L'école des maris]Il faut que je l'appelle et mon coeur et ma mie
. [Molière, Les femmes savantes]Si le roi m'avait donné Paris, sa grand'ville, Et qu'il me fallût quitter L'amour de ma mie....
[Molière, Le misanthrope]On me mande toujours des merveilles de ma petite mie [MarieBlanche]
. [Sévigné, 30 sept. 1671]Ma mie, Ô vous que j'adore, Mais qui vous plaignez toujours....
[Béranger, Chansons] - 2Nom que les enfants donnent quelquefois à leur gouvernante.
Aller, venir, courir, trotter, La mie aura de l'exercice
. [Du Cerceau, Poés. Horosc. du fils de M....]Mme de Maintenon l'aimait [M. du Maine] plus tendrement qu'aucune mie, ni qu'aucune nourrice
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Heureusement pour Mlle du Lude, elle avait une vieille mie qui était de l'ancienne connaissance de Nanon
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Je lui trouve la contenance d'une mie
. [Mme D'épinay, Mém. t. I, p. 324, dans POUGENS]Fig.
Walpole ménageait Fleury comme un homme qui pointait et que l'amitié de mie pouvait conduire loin
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Quel était le prétexte de cette tempête [contre le Mondain] excitée par des prêtres et à laquelle se prêtait la vieille mie qu'on appelait le cardinal de Fleuri !
[Voltaire, Correspondance] - 3Ma mie, se dit quelquefois familièrement en parlant à une femme d'une classe inférieure.
Il se dit aussi en un sens méprisant. Je ne souffrirai pas vos impertinences, ma mie.
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3. - REM. M'amie est l'ancienne forme seule correcte. Ma mie est un barbarisme, et mon amie est un solécisme, introduits tous deux par l'usage (voy. MON, Rem. 1).- rechercher